La multiplication des poissons

En 2020, la production mondiale de la pêche et de l'aquaculture a atteint un niveau record de 214 millions de tonnes (près de 27 kg par personne), dont 178 millions de tonnes d'animaux aquatiques et 36 millions de tonnes d'algues, en grande partie grâce à la croissance de l'aquaculture, surtout en Asie. La quantité destinée à la consommation humaine (hors algues) était de 20,2 kg par personne, soit plus du double de la moyenne de 9,9 kg par personne en 1960. On estime que 58,5 millions de personnes travaillent dans la pêche et, y compris leurs familles et les industries connexes, quelque 600 millions de personnes. subsistent au moins en partie grâce à la pêche et à l'aquaculture. 21% des travailleurs sont des femmes, atteignant 50% dans les industries connexes, y compris avant et après récolte. En 2020, le commerce international de ces produits a généré environ 151 milliards de dollars.

Dans l'avenir immédiat, l'aquaculture a un grand potentiel pour nourrir la population mondiale avec des aliments à faible coût, à haute valeur nutritionnelle et à très faible émission de CO₂. Il est essentiel que cette croissance aille de pair avec la préservation des écosystèmes, la réduction des pollutions, la protection de la biodiversité et la garantie de l'équité sociale. Ces dernières années, le Chili, la Chine et la Norvège ont poussé à l'expansion de la production aquacole durable, qui a augmenté dans toutes les régions sauf en Afrique, en raison d'une baisse dans les deux principaux pays producteurs, l'Égypte et le Nigéria. Le reste de l'Afrique a connu une croissance de 14,5 % depuis 2019. 82,5 % des prises de 2020 provenaient de stocks biologiquement durables, soit une amélioration de 3,8 % par rapport à 2017. L'Asie a continué de dominer l'aquaculture mondiale, produisant jusqu'à 91,6 % du total mondial. . Dans certains pays, dont l'Asie du Sud-Est, de nombreux agriculteurs ont appris à produire du poisson et des algues dans les bassins d'eau de leurs champs et savent comment les dessaler s'ils les ont utilisés pour produire des crevettes ou d'autres produits de la mer, en vendant également le sel.

La consommation par habitant d'aliments aquatiques a augmenté d'une moyenne de 9,9 kg en 1960 à un niveau record de 20,2 kg en 2020.
La hausse des revenus et l'urbanisation, l'amélioration des pratiques post-récolte et les changements dans les tendances alimentaires devraient entraîner une nouvelle augmentation de 15 % de la consommation d'aliments aquatiques dans les années à venir.

Selon la FAO, d'ici 2030, la production, le commerce et la consommation d'aliments aquatiques continueront de croître plus rapidement que les autres secteurs alimentaires et atteindront 202 millions de tonnes grâce principalement à la croissance soutenue de l'aquaculture, qui devrait atteindre 100 millions de tonnes pour la première fois en 2027 et 106 millions de tonnes en 2030.


Sandro Calvani
NP janvier 2023