Qui veut aimer davantage ?

Dans un rapport global, le point sur la diffusion du sentiment par excellence dans la vie des gens

Les sciences humanistes visent à étudier les mécanismes qui maximisent l'amour entre les personnes et leur bonheur. De temps en temps, les hommes politiques pensent à proposer des stratégies économiques et sociales qui augmentent le taux de bonheur et la capacité des gens à s'aimer, à savoir s'aimer et à se sentir aimés.

Depuis plusieurs années, deux livres célèbres, Le Livre mondial de l'amour et Le Livre mondial du bonheur, sont distribués à tous les chefs d'État et de gouvernement. Dans les deux livres, les meilleurs experts en amour et en bonheur décrivent les politiques qui fonctionnent et comment certains pays les ont mises en œuvre. Parmi les nombreux indices et rapports mondiaux, après le plus célèbre Rapport mondial sur le bonheur, a également été publié le Rapport mondial sur l'amour, qui propose une analyse de la propagation de l'amour dans la vie des gens. Le rapport compare les pays où les gens se sentent le plus aimés avec le revenu par habitant, avec l'indice de paix et avec l'amour pour l'environnement.

Dans les pays asiatiques, l’amour est plus répandu et mieux perçu par les gens, notamment parce que leurs cultures collectivistes millénaires ont orienté leurs modes de vie vers le bien commun plutôt que vers le bien individuel.

Les Philippines ont remporté le championnat du monde de l'amour avec 93 % de personnes se sentant aimées. Chaque mois de février, en l'honneur de la Saint-Valentin, le gouvernement philippin organise des cérémonies de mariage de masse pour des centaines de couples. Il y a quelques années, les Philippines ont établi un record mondial du nombre de couples s'embrassant simultanément pendant 10 secondes (compte final : 5 122).

L'économiste Justin Wolfers estime que : « L'indice mondial de l'amour est le plus complet jamais construit ». Depuis 2006, la société de sondage Gallup a demandé à des personnes dans 136 pays si elles avaient vécu une expérience amoureuse d'une manière ou d'une autre la veille. L'étude a révélé qu'au cours d'une journée typique, environ 70 % de la population mondiale déclare ressentir de l'amour.

En bas du classement se trouve l’Arménie, où seulement 29 % des personnes interrogées se sentent aimées. Aux États-Unis, 81 % ont répondu par l'affirmative et en Italie, 79 % (32e place du classement).

Wolfers met en garde contre des déductions trop faciles : « Les différences entre les pays pourraient être dues à la manière dont les cultures définissent l'amour et non à des expériences réelles quotidiennes. Par exemple, dans certaines réalités, la notion d'« amour » se limite au partenaire romantique, tandis que dans d'autres, elle s'étend à la famille, aux amis et à l'ensemble de la communauté où l'on vit.

Wolfers et son épouse, l'économiste Betsey Stevenson, ont analysé des données mondiales et sont parvenus à des conclusions inattendues, notamment l'observation selon laquelle les sentiments amoureux culminent entre 30 et 45 ans, et que les couples non mariés qui vivent ensemble déclarent recevoir plus d'amour que les conjoints mariés ( source : L'Atlantique).

Sandro Calvani

NP Febbraio 2023