Novembre 2020 - De près et de loin

Publié le 06-11-2020

de Ernesto Olivero

L'homme, jusqu'à ce qu'il trouve une réponse à ses besoins essentiels, est inquiet; il est prêt à tout faire pour survivre physiquement et satisfaire les désirs de son corps. Mais que fait-il pour l'amour? Le monde et la réalité d'aujourd'hui sont très complexes: une infinité de bruits sont ennemis du désir qui est en nous de rencontrer Dieu et son silence, ils tentent de l'étouffer.
Mais le silence ne meurt pas, il est comme Dieu: même si tous les hommes le nieraient, Dieu continuerait toujours à être Dieu; personne ne peut le déclarer mort. Ce Dieu est toujours prêt à devenir une semence dans le garçon, dans la fille, qui sont prêts à être habités par lui, à raviver l'espérance et à faire grandir le désir d'aimer et de se sentir aimé chez tous les hommes.

Chaque homme a une histoire personnelle, qui le conduit à une vie complète à travers la lutte entre le bien et le mal. Chaque homme est maître de cette lutte: il peut décider de la victoire du bien ou du mal.
Le mal peut aussi être la normalité la plus acceptée, la plus confortable et la plus universellement approuvée; il voudrait enchaîner l'homme au conformisme, au bon sens, aux fausses certitudes, à la vie tranquille. Le bien, au contraire, veut que l'homme entre dans sa propre harmonie, dans sa propre complétude en tant que personne. Il veut lui donner le courage d'être ce qu'il est, et cela demande un effort de la part de l'homme.

Ce n'est que dans l'harmonie du bien que le monde peut savourer de nouveaux parfums, réaliser de nouveaux rêves, obtenir de nouveaux résultats. L'harmonie rend l'homme comme l'amour le pensait, faible dans son humanité, indomptable et créatif dans la recherche du bien.
Il n'y a pas de lieu, il n'y a pas de situation dans laquelle l'amour ne peut être vu. Même avec le silence. Et si nous nous taisons, ce n'est pas par peur, mais par amour; nous ne répondons pas aux provocations non pas parce que l'autre est plus fort ou parce qu'il nous le fera payer, mais par amour. Et si ceux qui sont en face de nous sont d'accord avec nous parce qu'ils pensent que nous sommes puissants, alors nous devons nous arrêter et réfléchir.
L'amour n'a pas d'espace, il ne connaît pas les frontières, peut-être ne le comprend-il pas. Il sait le oui, le toujours.

La bonté, l'amour, la sainteté sont les clés de cette révolution qui n'est pas encore arrivée, mais que les hommes ont toujours attendue, la seule qui puisse faire coexister justice, liberté, croissance et respect.
Sur le marché de notre vie, ils nous offrent tout, de la triche au désir d'émerger, du consumérisme à la carrière, de la dégradation à l'oppression. Il y a de tout sur les étals de ce marché. Et la sainteté? C'est une chose du passé, peut-être une fable inventée pour tromper et garder les hommes bons.
Aujourd'hui, nous voulons lancer sur le marché le désir de sainteté, le désir d'air pur, le désir de faire tomber l'homme amoureux de Dieu, son créateur. Le désir de sainteté est le désir profond d'aider l'homme à entrer dans le silence qu'il a en lui, à se vider vraiment, à se poser des questions jamais posées, à réfléchir à des réponses inattendues ...

Ernesto Olivero
Éditorial
NP novembre 2020


Ce site utilise des cookies. Si tu continues ta navigation tu consens à leur utilisation. Clique ici pour plus de détails

Ok