Le don de l'Eucharistie

Lors de l'Angélus du 2 juin, le Pape renouvelle l'appel à la paix dans le monde entier, citant notamment quatre théâtres de conflits : « l'Ukraine, la Palestine, Israël, le Myanmar ». François appelle à l'arrêt de l'escalade des guerres, appelant au dialogue et à la négociation. «J'en appelle à la sagesse du pouvoir pour arrêter l'escalade et tout mettre en œuvre pour engager le dialogue et la négociation»

L'évêque de Rome, dans l'introduction à la prière mariale, rappelle que « en Italie et dans d'autres pays, on célèbre aujourd'hui la solennité du Corpus Domini ». L'Évangile raconte « la Dernière Cène, au cours de laquelle le Seigneur fait un geste de délivrance : en effet, dans le pain rompu et dans la coupe offerte aux disciples, c'est Lui-même qui se donne pour toute l'humanité et s'offre pour la vie des le monde. Dans ce geste de Jésus rompant le pain, il y a un aspect important que l'Évangile souligne avec les mots « il le leur a donné ». Fixons ces paroles dans nos cœurs : il les leur a données. »
L'Eucharistie rappelle « d'abord la dimension du don. Jésus prend le pain non pas pour le consommer lui-même, mais pour le rompre et le donner aux disciples, révélant ainsi son identité et sa mission. Il n'a pas gardé la vie pour lui, mais il nous l'a donnée ; il n'a pas considéré son être de Dieu comme un trésor jaloux, mais s'est dépouillé de sa gloire pour partager notre humanité et nous conduire à la vie éternelle. De toute sa vie, Jésus a fait un don. On comprend alors que célébrer l'Eucharistie et manger ce Pain, comme on le fait surtout le dimanche, n'est pas un acte d'adoration détaché de la vie ou un simple moment de consolation personnelle ; nous devons toujours nous rappeler que Jésus, prenant le pain, l'a rompu et le leur a donné, c'est pourquoi la communion avec Lui nous permet de devenir aussi pain rompu pour les autres, capables de partager ce que nous sommes et ce que nous avons".

Ainsi, grâce à « l'Eucharistie », nous devenons prophètes et bâtisseurs d'un monde nouveau : lorsque nous surmontons l'égoïsme et nous ouvrons à l'amour, lorsque nous cultivons les liens de fraternité, lorsque nous participons aux souffrances de nos frères et partageons du pain et des ressources avec ceux qui sont dans le besoin, lorsque nous mettons nos talents à la disposition de tous, alors nous rompons le pain de notre vie comme Jésus.

Bergoglio recommande de se demander : «Est-ce que je garde ma vie uniquement pour moi ou est-ce que je la donne comme Jésus ? Est-ce que je me dépense pour les autres ou suis-je enfermé sur mon petit moi ? Et dans les situations de tous les jours, est-ce que je sais partager ou est-ce que je cherche toujours mes propres intérêts ?"


Domenico Agasso
NP juin / juillet 2024