Le garçon au ballon ovale

17 ans peuvent être une vie, et pour Nicola Perin il se trouve que le temps n'est pas contenu dans une séquence chronologique mais suit un autre chemin. "Celui qui se sent déjà arrivé, déjà parfait et ne laisse plus son cœur ouvert aux choses nouvelles, vivra une existence neutre, sans couleurs, plate, sans enthousiasme". Nicola est un garçon de Rovigo. Les parents et grands-parents lui ont immédiatement donné de l'affection et des exemples de foi vécue, sans surprise donc de le voir grandir serein, ouvert aux amitiés et à la solidarité, surtout envers les plus petits. Il met la même détermination dans les études et dans le sport, notamment au rugby, où il évolue comme demi de mêlée au Monti Junior Rovigo. Mais ce qui fait la différence dans son histoire, c'est le moteur qui l'anime: l'attachement à Jésus.

Ce lien spécial le soutient lorsqu'il reçoit un diagnostic de leucémie à l'âge de 15 ans. Il pleure, puis confie à un ami: «Une autre rude bataille m'attend. Un autre combat. Encore un match à gagner. La vie c'est aussi ça, mais celui qui surmonte ces moments deviendra une personne forte, courageuse, qui sait ce que signifie souffrir pour une juste cause. Je n'abandonne pas!". A l'hôpital, il fascine par sa pensée constante aux autres : "Les gars, ne vous retenez pas d'aimer et n'ayez pas peur de vous dépenser pour les autres", écrit-il. Encore deux ans, deux greffes de moelle osseuse, des examens passés via Skype, des visites au service de pédiatrie où elle apporte le sourire, puis arrive le réveillon de Noël 2015. Son temps a changé, il est devenu l'éternité. Sa mère dit : « En son nom, il y a maintenant la belle Teen Zone d'oncohématologie pédiatrique de l'hôpital de Padoue, née grâce à une idée de Nicola. De plus, maintenant beaucoup de gens me demandent de prier Nicola pour leurs besoins».
 

NP mai 2021
Annamaria Gobbato