La rencontre de l'espoir avec la paix

Chaque fois que quelqu’un au Brésil visite l’Arsenal de l’Espoir, il nous demande : « Mais pourquoi s’appelle-t-il l’Arsenal ? ».
Et nous racontons l'histoire d'Ernesto Olivero, de Sermig et de l'Arsenale della Pace qui se trouve si loin du Brésil.
Après 5 ans de connaissance et de fréquentation de l'Arsenale della Speranza à San Paolo, j'ai décidé de venir pendant un mois à l'Arsenale della Pace pour connaître l'histoire de cette maison de l'autre côté de l'océan dont jusqu'à présent je n'avais entendu parler que.
En arrivant à Turin, dès les premiers jours, j'ai perçu la première similitude : pour connaître un Arsenal, il faut franchir physiquement sa porte, regarder ses murs, marcher sur son sol reconstruit grâce aux heures de disponibilité données par de nombreuses personnes, connaître les différents services créés pour le bien des autres qui sont comme nous.

Apparemment, l'Arsenal de la Paix est très différent de l'Arsenal de l'Espérance, non seulement parce que les mots paix et espérance ont des significations différentes dans le dictionnaire, mais ils sont complémentaires et le cœur de chaque maison est finalement le même : savoir vivre la Spiritualité de la Présence. Les arsenaux sont peut-être différents, mais au Brésil, en Italie et en Jordanie, ils nous protègent en nous enseignant ce que signifie le mot hospitalité.

Le principe de l'accueil, qu'il s'agisse d'un homme, d'une femme ou d'un enfant, est le même : voir l'autre en face de soi, l'appeler par son nom et lui offrir ce qui est possible ce jour-là (un lit, une douche, un repas, des vêtements). C'est une façon de l'aimer.
Aujourd'hui, plus je connais les gens, plus je vois combien est belle la rencontre entre les deux arsenaux à travers ceux qui y vivent. Tout ce que nous faisons est important, mais s’aimer les uns les autres est encore plus urgent.
Chaque jour que j'ai passé à l'Arsenale della Pace, j'ai vu le nombre de personnes qui franchissent ses portes, des personnes différentes avec des besoins différents et des disponibilités différentes, mais qui trouvent dans ce lieu de paix un foyer pour grandir ensemble. Et avec des rencontres sans cesse renouvelées, l'Arsenale della Pace reste un lieu en mouvement constant.
Peut-être qu'il n'est pas toujours préparé à affronter toutes les situations, mais à la fin il parvient à faire beaucoup de choses, car il est plein de disponibilité.

Connaître le cœur de Sermig m’apprend à regarder les lieux et à ne pas les voir vides, mais à comprendre comment les habiter pour qu’ils ne soient pas seulement un lieu de passage, mais de rencontre. Avec un océan qui nous sépare, il est presque impossible de réunir physiquement ces deux arsenaux, mais c'est possible lorsque la relation entre hommes et femmes des deux côtés de l'océan devient une opportunité d'écoute, de dialogue et d'acceptation, même s'ils parlent des langues différentes. En fin de compte, ceux qui choisissent la bonté parlent tous la même langue.

Beatriz Pereira Ennes
NP Novembre 2025