L'importance de notre imperfection

Publié le 09-09-2022

de Domenico Agasso

Une foi imparfaite mais humble vaut mieux qu'une foi forte et présomptueuse. "Le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits". Le Pape François l'affirme au Regina Coeli le 24 avril, dimanche de la Miséricorde Divine.
Dans l'introduction, il explique que ce jour-là, "le dernier jour de l'Octave de Pâques, l'Evangile nous raconte la première et la seconde apparitions du Ressuscité aux disciples". Jésus-Christ "vient à Pâques, alors que les Apôtres sont enfermés au Cénacle, par crainte, mais comme Thomas, l'un des Douze, n'est pas présent, il revient huit jours plus tard". Le Pontife nous invite à nous concentrer sur les deux « protagonistes, Thomas et Jésus, en regardant d'abord le disciple puis le Maître. C'est un beau dialogue que ces deux-là ont." L'apôtre Thomas, tout d'abord : "Il nous représente tous, qui n'étions pas présents au Cénacle lorsque le Seigneur est apparu et nous n'avons eu aucun autre signe physique ou apparition de sa part. Nous aussi, comme ce disciple, nous luttons parfois : comment croire que Jésus est ressuscité, qu'il nous accompagne et qu'il est le Seigneur de notre vie sans l'avoir vu, sans l'avoir touché ? Comment croyez-vous cela? Pourquoi le Seigneur ne nous donne-t-il pas des signes plus évidents de sa présence et de son amour ? Quelques signes que je vois mieux… Ici, nous aussi, nous sommes comme Thomas, avec les mêmes doutes, les mêmes raisonnements ». Mais « il ne faut pas en avoir honte. En nous racontant l'histoire de Thomas, en effet, l'Evangile nous dit que le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits. Le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits. Je vous le dis : j'ai peur quand je vois un chrétien, une association de chrétiens qui se croient parfaits. Le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits ; le Seigneur ne cherche pas des chrétiens qui ne doutent jamais et qui affichent toujours une foi sûre ». Quand un chrétien est comme ça, « il y a quelque chose qui ne va pas. Non, l'aventure de la foi, comme pour Thomas, est faite d'ombres et de lumières. Sinon, de quelle foi s'agirait-il ? Elle connaît des moments de consolation, d'enthousiasme et d'enthousiasme, mais aussi de lassitude, d'égarement, de doutes et d'obscurité ». L'Evangile montre la « crise » de Thomas pour nous dire qu'il ne faut pas craindre les crises de la vie et de la foi. Les crises ne sont pas un péché, elles sont un cheminement, il ne faut pas les craindre ».

Souvent, ils nous rendent « humbles, car ils nous dépouillent de l'idée d'avoir raison, d'être meilleurs que les autres. Les crises nous aident à nous reconnaître dans le besoin : elles ravivent le besoin de Dieu et donc permets-nous de retourner au Seigneur, de toucher ses blessures, de revivre son amour, comme la première fois. Chers frères et sœurs, mieux vaut une foi imparfaite mais humble, qui revient toujours à Jésus, qu'une foi forte mais présomptueuse, qui nous rend fiers et arrogants. Malheur à ceux-là, malheur ! ». Et face à l'absence et au parcours de « Thomas, qui est souvent le nôtre aussi, quelle est l'attitude de Jésus ? L'évangile dit deux fois qu'Il "est venu". Une première fois, puis une seconde fois, huit jours plus tard.

Jésus n'abandonne pas, il ne se lasse pas de nous, il ne craint pas nos crises, nos faiblesses. Il revient toujours : quand les portes sont fermées, il revient ; quand on doute, ça revient ; quand, comme Thomas, on a besoin de le rencontrer et de le toucher de plus près, il revient.
Jésus revient toujours, frappe toujours à la porte, et ne revient pas avec des signes puissants qui nous feraient sentir petits et insuffisants, voire honteux, mais avec ses blessures ; il revient en nous montrant ses blessures, signes de son amour qui a épousé nos fragilités ». Surtout quand « nous vivons des moments de lassitude ou de crise, Jésus, le Ressuscité, veut revenir pour être avec nous. Il attend juste que nous le cherchions, l'invoquions, même que, comme Thomas, nous protestions, lui apportant nos besoins et notre incrédulité. Il revient toujours ».

Pourquoi ? "Parce qu'il est patient et miséricordieux. Il vient ouvrir les cénacles de nos peurs, de nos incrédulités, car il veut toujours nous donner une autre chance". Jésus est le Seigneur "d'autres opportunités" : il nous en donne toujours une autre, toujours". Bergoglio nous conseille alors de penser à "la dernière fois - faisons un peu de mémoire - où, pendant un moment difficile, ou une période de crise, nous nous sommes enfermés, nous barricadant dans nos problèmes et laissant Jésus hors de la maison. Et promettons-nous, la prochaine fois, dans l'effort, de chercher Jésus, de revenir à lui, à son pardon - il pardonne toujours, toujours ! -, revenir à ces blessures qui nous ont guéris. Ainsi, nous deviendrons aussi capables de compassion, d'aborder les blessures des autres sans rigidité et sans préjugés".


Domenico Agasso
NP mai 2022

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