L'influence de la mode

Depuis des années, la designer britannique et militante pour l'environnement Vivienne Westwood répète : « Bien choisir, acheter moins et faire durer dans le temps ! ». Eh bien, si seulement nous pouvions adopter cette philosophie, probablement le système de la fast fashion il n'aurait pas mis à genoux les petites et moyennes entreprises du secteur, n'aurait probablement pas enraciné le ver du "mais oui allez, je l'achète si bon marché" et probablement nous n'aurions pas assisté à des armées de main-d'œuvre sous-payée mis en place pour fabriquer des produits pauvres et souvent polluants. Ici le conditionnel est de rigueur et on ne veut pas pointer du doigt quelqu'un ou quelque chose en particulier, la responsabilité est transversale, mais aujourd'hui il faut ouvrir les yeux sur tout le cycle de production des vêtements. Comme indiqué par la récente Conférence sur le climat de Glasgow, le cycle susmentionné est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre au cours des 10 dernières années. La COP26 s'est également intéressée au secteur de la production et de la consommation car les chiffres parlent d'eux-mêmes : produire une paire de jeans, par exemple, implique l'émission de 34 kg de gaz à effet de serre et l'utilisation de près de 10 000 litres d'eau. Nous avons déjà parlé du Fashion Pact 2019, un accord de développement durable entre 62 entreprises et plus de 200 marques, qui engage les participants à utiliser au moins un quart de matières premières issues de sources durables d'ici 2025 et un impact CO2 nul d'ici 2050. C'est difficile comprendre si ces bonnes intentions se sont déjà traduites en actes concrets, c'est pourquoi l'un des objectifs de la COP26 est d'esquisser un système de suivi des pays signataires de l'Accord de Paris de 2015, qui, rappelons-le, prévoit la réduction de émissions d'au moins 50 % d'ici 2030 et la maîtrise de l'augmentation de la température mondiale à un maximum de 1,5 degré.


Élisa D'Adamo
NP Décembre 2021