Vie commune pour la charité

Partager le quotidien, être là l'un pour l'autre, n'ayez pas peur d'ajouter une place à table.
A Milan et sa province, des dizaines de jeunes ont choisi ces actions comme base de leur quotidien. En fait, ils divisent certains appartements mis à disposition par le diocèse de Milan pour le projet Vita comune per la carità, en groupes de trois, quatre ou plus. "Chacun de nous continue à faire son travail - explique Greta Piruffo, 27 ans, qui vit avec cinq colocataires -. Quand nous rentrons chez nous, cependant, nous maintenons un style de fraternité, nous veillons à des moments de prière et de réflexion entre nous. Pendant leur temps libre, chacun fait du bénévolat et une fois par semaine, nous invitons à dîner le prêtre qui nous accompagne dans ce voyage".

Les jeunes qui participent au projet ne se connaissent généralement pas avant de devenir colocataires, souligne Greta, « partager l'espace et le temps c'est beau et aussi fatiguant, ça nous pousse à élargir notre regard et à ne pas nous replier sur nous-mêmes. Pour moi, c'est l'occasion de me voir avec de nouveaux yeux.

Le diocèse de Milan propose ce projet depuis quelques années et les garçons et les filles qui y adhèrent sont de plus en plus nombreux. Le temps minimum de coexistence est d'un mois, mais souvent les jeunes eux-mêmes demandent de prolonger l'expérience jusqu'à un an. Les activités volontaires prévues se déroulent dans le quartier et deviennent un moyen de mieux comprendre le tissu social dans lequel on est inséré.
"Je guide certaines églises à Milan, c'est l'occasion de rencontrer beaucoup de gens et aussi d'écouter leurs histoires", explique Piruffo.

Les jeunes qui participent à Vita comune per la charité espèrent que d'autres personnes de leur âge pourront vivre une expérience comme la leur, potentiellement reproductible dans n'importe quelle ville. "C'est un style qui permet de vivre pleinement et pas seulement en surface", conclut Greta.

Chiara Vitali
NP Janvier 2023