En selle pour la paix

Que signifie voyager à travers l'histoire ? il la raconte à sa manière : à vélo, il parcourt chaque année des milliers de kilomètres pour atteindre des lieux qui ont été le théâtre de violences et de guerres, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Europe.

C'est précisément dans ces espaces que Giovanni veut apporter un message de paix et de fraternité. Début mai, il quitte Turin pour un nouveau voyage : "Je retracerai les lieux où les massacres nazis-fascistes a eu lieu et sur mon chemin je rencontrerai des centaines de jeunes » expliquait le cycliste juste avant le départ. Rencontrer des garçons et des filles, en effet, est l'un de ses principaux objectifs : quelqu'un fait un bout de chemin avec lui, tandis que les autres les rencontrent dans les écoles et dans les réalités du territoire.

« Jean-Paul II a dit que le meilleur espoir de paix, ce sont les jeunes qui savent ce qu'était la guerre - souligne le cycliste -. Les enfants veulent parler du passé et du présent. Ces dernières semaines, ils m'interrogent sur le sens de la guerre en Ukraine, ils ne peuvent pas le comprendre ». Le conflit, pour Giovanni, a un poids particulier : « J'ai beaucoup voyagé aussi bien en Ukraine qu'en Russie, j'ai des amis fraternels dans les deux états et je n'aurais jamais imaginé une situation pareille. Les images que l'on voit aux actualités nous disent que malheureusement la guerre est toujours en Europe et qu'aujourd'hui la sensibilisation à la paix est encore plus importante".

Sur la selle de son vélo, Giovanni voyage léger : une tente, des vêtements de rechange et un drapeau de la paix qu'il n'abandonne jamais. Ses déplacements sont lents et cela lui permet de réfléchir en profondeur sur les événements qui se sont produits dans chaque territoire qu'il traverse. Tout le monde l'appelle "le cycliste de la mémoire". Aujourd'hui, Bloisi conclut : "le vélo est un moyen de communication extraordinaire, capable d'impliquer comme par magie les personnes que je croise".


Chiara Vitali
NP Juin / Juillet 2022