Être la maison de Mary
Publié le 10-09-2020
S'appuyer sur Mary pour continuer à accueillir...
Dans les neuf jours qui ont précédé la nomination de l'Arsenal de la Casa di Maria, nous nous sommes préparés en retraçant chaque soir une partie de l'histoire du Sermig que nous avons vécue avec Maria: l'attente et le début de l'Arsenal, les pèlerinages, le 'partir en mission, présence au Brésil et en Jordanie, les jeunes en premier lieu, la dimension de la spiritualité, le choix de rester dans l'Église ...
![](/media/ckeditor/1599812132_images.jpeg)
Dans les années 70, comme tout jeune de mon âge, j'ai voulu trouver les raisons de ma foi par moi-même, j'ai rejeté la mentalité religieuse dont j'avais hérité car c'était tout de la dévotion et il me semblait presque qu'elle considérait Notre-Dame plus que Jésus et plus le Rosaire de l'Évangile. . Pour moi, en revanche, le centre de la journée et de la prière était devenu l'Évangile qui me faisait connaître les traits humains-divins de Jésus, greffait aussi ma vie dans l'histoire du salut, donnait sens et accomplissement à chaque situation que je vivais. C'était l'essentiel que j'ai toujours emporté avec moi. En fait, j'ai classé la Madone dans mes souvenirs d'enfance avec toutes les dévotions qui lui sont liées. J'avais besoin de trouver l'essentiel, le cœur de ma conviction. Après l'avoir «classée» dans le tiroir des souvenirs, c'est l'Évangile qui m'a rendu Marie, avec les quelques traits essentiels d'elle purifiée des dévotions du passé: le oui sans conditions, toujours au service, être avec Jésus et surtout un nouveau trait de elle, quand deux fois dans le même chapitre (2:19 et 51), Luc dépeint Marie méditant sur les faits de sa vie et la vie de Jésus: "Marie (...) a gardé toutes ces choses, les méditant dans son cœur ...".
À la fin des années 1970, parallèlement à ma vocation, le désir de créer «une petite fraternité de vie commune» - comme l'écrivait alors Ernesto - est né à Sermig pour vivre l'Évangile, pour nous aider à être chrétiens dans l'Église. Et la recherche d'un foyer a commencé, un endroit où seul Dieu pouvait nous guider parce que nous le voulions de lui. Qui pourrait nous aider à «toucher» le cœur de Dieu? Qui aurait pu le déplacer pour qu'il accepte d'attacher son étoile à notre char et de joindre notre désir au sien? Marie, qui à Cana dit aux serviteurs "Faites tout ce qu'il vous dira" (Jn 2,5), pourrait aussi intercéder pour nous. Nous nous sommes naturellement réapproprié le Rosaire pour rappeler à Marie notre rêve et pour recevoir de Dieu le signe qu'il marchait avec nous. Et c'était donc pour moi. Nous l'avons récité tous les jours seuls sur place, en petits groupes à la Consolata ou devant les portes closes de l'Arsenal, qui nous a semblé le meilleur endroit pour abriter la Fraternité. Le 2 août 1983, la porte s'ouvrit en grand sur les anciennes arcades de cette ancienne usine d'armes qui pourrait être transformée et devenir un monastère métropolitain. Il ne pouvait pas y avoir de plus grande disproportion: quelques fourmis devant un géant. Comment le ferions-nous? Nous n'avons jamais cessé de tenir le Rosaire à la main et de répéter «Je vous salue Marie…» dans nos cœurs.
![](/media/ckeditor/1599812068_maxresdefault.jpg)
Maria a accompagné la transformation de l'Arsenal, du Sermig et aussi de ma vie. En plus de l'Arsenal, qui est devenu la Maison de Mary, je peux dire que Mary a trouvé une maison en moi aussi. Je partage tout avec elle: l'appréhension des choix les plus difficiles, les soucis de tous les jours, les moments de douleur, la joie qui me fait remercier, les petites et grandes décisions. Je lui confie continuellement les personnes qui viennent à moi avec leurs besoins. Un dialogue incessant qui a fait d'elle une présence constante et sûre en tant que Femme, Amie, Sœur et Mère. Qu'elle tienne ou non le Rosaire entre ses mains, il continue d'être pour moi maintenant le premier et le dernier à qui je me confie.