Nouveaux commencements

De nombreuses initiatives solidaires en Guinée Conakry

Les initiatives de développement Sermig en Guinée Conakry ont quatorze ans. Née de la rencontre avec une petite congrégation locale, les Sœurs de Nôtre Dame de la Guinée, par l'intermédiaire de Mère Renée Boiro : un infime emblème d'enthousiasme dans la foi, toujours proche des siens, avec le charisme d'« ouvrir des voies » à la Providence. Expression d'une petite Église simple, écoutée et aimée pour sa proximité ; et dans une relation ouverte avec la majorité musulmane.

Le scénario de ce coin d'Afrique est rude. Depuis la décolonisation traumatisante, avec le pays longtemps isolé, l'histoire politique se limite à des gouvernements autoritaires. Ici aussi, nous vivons le paradoxe impitoyable d'une grande richesse de ressources minérales - le deuxième producteur mondial de bauxite, puis de diamants, de fer… - qui laisse beaucoup dans la pauvreté, malgré des terres fertiles abondantes et avec des importateurs internationaux uniquement intéressés par la continuité des approvisionnements. . La société guinéenne est très jeune - plus de la moitié a moins de 25 ans - mais elle peine à vieillir, avec une espérance de vie de seulement 54 ans. Alphabétisation et formation professionnelle modestes ; ils n'aident pas à réagir aux crises déclenchées par les épidémies, les pandémies, les conflits internationaux, causes d'insécurité alimentaire supplémentaire.

Les nombreux micro-projets créés aujourd'hui veulent représenter "un début" de quelque chose de nouveau, avec ceux qui prennent soin des pauvres. Grâce à des envois répétés de matériel, des ateliers de coupe et de couture ont été ouverts animés par des associations de femmes, des écoles et l'Université catholique ont été soutenues, l'équipement des salles de classe du Département d'informatique, des jardins communautaires et des dispensaires en milieu rural ont été soutenus. Foré un puits à la périphérie de la capitale.

Toujours avec un œil particulier sur les femmes, à Ourous dans le nord semi-aride, dans une des maisons des Sœurs, un processus de valorisation de leur travail fut alors expérimenté - pivot responsable de la vie des familles - en installant des moulins pour la transformation des cultures : décortiqueur pour riz, pâte d'arachide, mouture de céréales locales. Une incitation à augmenter la production, en consacrant les énergies et le temps que l'équipement permet de libérer ; et recherche des meilleurs prix de vente du produit transformé.

Normalement, la communauté travaille ensemble, catholiques et musulmans. La demande de répliquer ce petit modèle d'intervention dans divers autres lieux ne s'est pas fait attendre. Une décortiqueuse d'arachide installée à Kaprabbina dans le nord, en attente des ressources pour équiper la production de pâte d'arachide. L'apiculture, première initiative du genre, et un centre de formation et de promotion des initiatives féminines ont été lancés avec succès à Ourous dans une structure dédiée.

La petite diaspora des deux prêtres de cette paroisse, appelés à faire grandir de nouvelles communautés ailleurs, a indirectement ouvert l'opportunité de nouvelles initiatives, que nous souhaitons saisir.

A Kanya, dans le centre, un puits protégé est en cours de construction, d'où pourra enfin être pompée de l'eau potable pour la consommation des habitants ; jusque-là uniquement alimenté en eau de rivière, transportée par les femmes un seau à la fois. A Nzérékoré, dans le sud, une production d'huile de palme sera équipée pour exploiter les ressources locales ; dès que les ressources nécessaires sont disponibles… que de routes à ouvrir !

 Mauro Palombo

NP Febbraio 2023

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