La danse des moucherons

Publié le 13-04-2021

de Ernesto Olivero

Aujourd'hui, je voudrais adresser une petite prière à Notre-Dame. À Jésus par Notre-Dame.
Parfois, je regarde la télévision. Parfois - souvent - ce que je vois me fait mal. Car il me semble que seule l'inconscience du monde continue de faire la une. Les gens continuent de mourir de diverses manières, de Covid mais pas seulement, pour mourir dans le corps, mais de plus en plus aussi pour mourir à l'intérieur. Pourtant, ils ne le remarquent pas, personne ne le remarque.
Cela me rappelle un poème que j'ai lu au moment de la mort de ma mère. Dans ma mémoire, c'est devenu une image pour moi.

Il y a une lumière, les moucherons dansent autour de la lumière comme des fous.
De temps en temps, quelqu'un disparaît, mais la danse inconsciente continue.
Cela me semble être la condition aveugle de l'humanité.
Comme si la conscience humaine s'était engourdie, comme si personne, drogué par la danse, ne pouvait plus entendre sa voix, de plus en plus faible, apparemment insignifiante. Le monde tourne autour de Dieu et ne le voit pas, ne le reconnaît pas.
Au lieu de cela, la danse folle autour de lui continue, l'entraînant vers l'abnégation de soi.

Dans cet état d'inconscience, même un spectacle de chanson peut devenir un spectacle de mort. Je ne juge personne, j'ai de la compassion pour ceux qui continuent à se moquer de Dieu et à se moquer de leur Mère, croyant faire un spectacle, se donnant une image forte parce qu'ils ne croient en rien, parce qu'ils n'ont aucun respect pour rien , mais je n'accepte pas que ce soit là le seul destin humain: une danse de la mort.
Mère, toi qui as écouté la voix de la Parole, toi qui t'es rendu disponible, prie avec nous pour que nos cœurs s'ouvrent, reviennent à l'écoute, soient capables de respect, d'amour et de miséricorde. Rendez-nous crédibles dans ce désir que nous essayons de véhiculer, souvent sans résultat. Aide-nous à arrêter avec le chant de la Parole cette danse de la vulgarité, du non-sens, du vide, de l'inutilité, de l'empoisonné.
Rendez nos vies et nos paroles crédibles. Mère, donne-nous un peu de ton cœur.

Ernesto Olivero
Éditorial
NP avril 2021

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