Changement climatique vs changement humain

La COP26 sur le changement climatique s'est conclue à Glasgow. En bref, les principales "décisions".

• Objectif maintenu : limiter l'augmentation de la température en 2050 à 1,5 °C (aujourd'hui, nous sommes à 1,1 !). Si l'objectif est de contenir le réchauffement climatique de 1,5 °C, le monde devrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010. Sur la base des engagements pris avec les accords de Paris de 2016, les émissions devraient augmenter de 16% d'ici 2030. La perspective est d'une augmentation de 3 degrés, pas de confinement à 2°C, éventuellement à 1,5 ° C.
• Demande aux pays (pour l'instant il y en a 120) de pratiquer des objectifs et des plans uniques d'ici novembre prochain. D'autres pour les définir. Nouveaux critères d'évaluation et homogénéité des données qu'ils indiquent.
• Intensifier les efforts pour réduire l'utilisation du charbon comme source d'énergie sauf en présence de systèmes de captage du CO2 (coûteux et non applicable à toutes les centrales électriques). Chine, Afrique du Sud, Pologne, Croatie qui dépendent beaucoup du charbon à 60/80% ont besoin de temps).
• La fin des subventions aux énergies fossiles : un début encore insuffisant.
• La promesse de 100 milliards de dollars par an est toujours maintenue pour les pays les plus touchés par le changement climatique et pour le développement des énergies renouvelables dans les pays les plus pauvres.
• Arrêter la déforestation d'ici 2030 (mais la date devrait être avancée !).
• Réduire de 30 % les pertes très nocives de méthane dans l'extraction et les canalisations.

La bonne direction sans décision. Selon l'économiste Jeffrey Sachs, « ce n'est pas vrai que tout est bla bla bla sur le changement climatique : la liste des choses à faire est claire. Il y a beaucoup d'obstacles politiques et pratiques au zéro carbone, et cela ressemble à du bla bla bla, mais je pense que nous allons dans la bonne direction. Même si pas encore avec la détermination qu'il faut ». Par exemple, derrière la demande radicale des conclusions de la COP26 des jeunes : "L'abolition de l'industrie des énergies fossiles doit commencer rapidement et immédiatement avec l'élimination totale d'ici 2030 au plus tard".

La question de la transition des énergies fossiles est la question centrale. Les solutions les plus efficaces et les plus pratiques sont nombreuses, y compris les actions technologiques, les instruments de marché, la finance. Si vous avez besoin de changer rapidement les émissions, vous devez réduire et éliminer par ex. avec le temps l'avantage aujourd'hui des énergies fossiles qui ne paient pas leur pollution, qui bénéficient de subventions, d'allégements fiscaux et de financements publics pour leurs infrastructures et privilégient d'autres formes d'énergie avec de nouvelles infrastructures.
Ceux qui réduisent leurs émissions (efficacité énergétique, électrification de la consommation d'énergie, décarbonation de la production d'électricité) peuvent avoir une incitation économique, ou une taxe carbone est appliquée pour encourager les énergies renouvelables. Un changement systémique aussi fort, une transition des combustibles fossiles, nécessite une action démocratique collective (y compris le vote) pour inciter les dirigeants à décider des priorités politiques et des lois, des investissements nécessaires et d'atténuer les conséquences sociales qui se produiront. Concentrons-nous maintenant aussi sur ce que l'Italie peut faire tout de suite.


Carlo Degiacomi
NP Décembre 2021